L’affaire Henri Suite …
ou comment l’aventure cinématographique a tourné court.

par Julien Jones et Charles Duplantier


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Deux journalistes instigateurs d’investigations intrigantes et de prestige international se sont penchés (mais pas trop quand même, ils pensent à leur dos) sur le dernier scandale tonitruant de la CCInex qui laisse de nombreuses victimes de trauma intellectuel sur le bord du carreau…


Cannes, 1er avril 2017, 12h23, avenue d’Antibes, pâtisserie Pelé, entrée du magasin. Abasourdis et frappés de voir que le magasin n’existait plus, Julien et moi, attendant les fameuses « stars » du festival de Cannes, voulions acheter un petit en-cas, car ces célébrités se faisaient désirer : depuis les 3 jours que nous étions dans la ville, nous n’avions tout bonnement rien vu !

Ce fût alors, que dans un mouvement de stupéfaction générale, nous ouïmes de manière auditive une folle rumeur : un drame dans le domaine de la vidéo s’était produit.

Sans une ni deux, nous prîmes nos clips et nos claps et décampâmes en investigation.


« La responsabilité est collective »


Tout avait pourtant si bien commencé le 17 mars avec l’introduction tant attendue, virile voire véloce sans pour autant privée de passion, d’une bande annonce.

Ce « trèleurre », comme disent les italiens, nous vendait avec fulgurance et perspicacité une fluctuation de la pièce de Shakespeare, bien connue de nos soirées de lecture enfantines : « Henri VI » ; contant avec moultes détails, sur dix-huit heures, les péripéties de dignitaires islandais (les « New York » et les « Lannister »), lors de la « Guerre des Deux Roses » ©



S’il l’eut pu, le doute aurait dû nous saisir à la minute, avec une noisette de beurre, car deux versions du clip avaient été introduites, différentes et similaires à la fois. Les questions d’un public bloggeur et sensibilisé au journalisme d’investigation, de fond et de qualité, sous lequel nous croulons aujourd’hui, auraient dû fuser. Mais nous étions déjà tous dans les étoiles, et nous sommes laissé asperger de poudre Ozieux.


C’est ainsi sûre de son acabit de trublion malin que la CCInex récidive la semaine suivante et poste une interview exhaustive, de quelques membres du fameux tournage de la vidéo promotionnée, confondante de vérité. Le poisson emprunt de force fierté et féru de fastueux feuilletons (ndlr : vous) est ferré …



Une nouvelle semaine plus tard, le monde est confronté à ses « aspérités désenchantées » © avec la publication de « Henri VI » par la CCInex.



En journalistes et bloggeurs d’investigation que nous sommes, nous étudions évidemment avec finesse cette association et leur environnement. Par le biais d’une recherche Google © poussée et au protocole scientifique infaillible, nous "tapons" dans la barre de recherche adéquate "confederation cineastes inexpliques".

Sans besoin d’autres mots clef, la vérité s’impose rapidement à nos yeux, leur site web, premier résultat de la recherche, déclarant : « nous avons d’ailleurs récemment réussi à réaliser une fresque historique d’une durée de 0,28 secondes, et d’une qualité remarquable ».

CQFD